20 septembre 2010

Test de l’ebook reader Sony PRS 600

Profitant de la récente baisse des prix des ebook reader, j’ai fait l’acquisition du modèle Sony PRS 600 sur lequel je lorgnais depuis plusieurs mois. A 299€, je trouvais le produit trop cher malgré ses atouts. A 175€, le prix devient intéressant et accessible pour une majorité de personne. Dans mon esprit, 150€ correspond à la barre psychologique que les personnes souhaitent mettre dans un ebook reader. Aujourd’hui la Fnac le propose à ses adhérents pour 230€.

L’appareil est livré avec :
  • Une housse souple, spartiate mais suffisante
  • Un câble USB
  • Un guide de prise en main rapide
  • Le logiciel eBook Library
Le PRS 600 est sorti en fin d’année dernière faisant suite au PRS-505 en fin de vie. La première révolution du produit est l’intégration d’un écran tactile. Cette fonction permet d’utiliser ses doigts ou un stylet pour interagir avec l’écran :
  • choisir son livre
  • prendre des annotations
  • tourner les pages
Malheureusement cette évolution entraine une contrainte assez gênante : la baisse de la lisibilité. En effet, la surcouche tactile entraine des reflets légers sur l’écran. Le lecteur doit donc positionner correctement sa liseuse en fonction des sources lumineuses. Le PRS 600 possède 512mo de mémoire interne, ce qui correspond à 350 livres selon Sony. De base, la mémoire interne est largement suffisante pour une utilisation courante. Sony a prévu tout de même des extensions possibles et très pratiques avec l’ajout d’un lecteur SD et Memory Stick. Avec les capacités actuelles des cartes, le nombre de livres est quasiment illimité. Attention tout de même, de nombreux utilisateurs rapportent qu’un trop grand nombre de livres rend le PRS 600 moins souple et lent à utiliser. Pour ma part, je n’ai installé qu’une quinzaine de livres, de quoi m’occuper durant plusieurs mois. La liseuse possède aussi une fonction lecteur mp3 avec une sortie jack. Très intéressante pour les lecteurs nomades, elle réduit malheureusement l’autonomie de l’ebook reader. Un lecteur mp3 dédié est à conseiller pour les personnes aimant écouter de la musique en lisant.

Lors de la première semaine d’utilisation, j’ai eu la mauvaise surprise de trouver l’autonomie très réduite, d’environ cinq jours. En fait, la batterie n’était pas calibrée et l’appareil était en veille constante. Pour augmenter l’autonomie, j’ai donc vidé complètement la batterie pour procéder à son calibrage. A chaque fin de lecture, j’éteins complètement l’appareil grâce à un appui plus long sur le bouton On/Off. Le démarrage n’est plus instantané, mais ne prend qu’une dizaine de secondes. Sony propose un logiciel pour gérer ses livres et les envoyer sur le PRS 600. Mais aucune obligation de passer par un logiciel, en effet dès sa connexion sur un port usb, l’ebook reader est reconnus comme un disque amovible, il en va de même pour les cartes sd ou memory stick insérées. Sans conversion, le PRS 600 reconnait de base les formats Epub et PDF. Pour les autres comme Word, Txt et RTF, il faut les convertir en passant par un logiciel.

L’interface du lecteur est bien pensée, l’écran au démarrage propose des icones, pour continuer la lecture ou choisir un nouveau livre. Tout est fluide, la perception de ralentissement vient du rafraichissement de l’écran à encre électronique. Celui-ci malgré quelques reflets reste très lisible. J’ai déjà lu deux livres au format PDF grâce au PRS 600, la fonction zoom est possible pour adapter la police à sa vue. Le chargement d’un page se fait en moins d’une seconde, avec un effet flash noir. Très rapidement, on ne fait plus attention au support pour se concentrer sur l’histoire. L’écran possède une résolution de 800x600 et 8 niveaux de gris. La lecture d’un livre est très agréable si la taille de la police est correcte. Le format jpeg et les pdf avec images sont supportés, ce qui permet de lire des BD. Mais ce n’est clairement pas adapté au PRS 600, car la résolution est trop petite, ce qui rend les textes difficiles à lire.

Mes différents tests :
- BD : les textes doivent être assez gros et bien lisibles
- Comics : très difficile à lire du fait des polices souvent petites
- Manga : correct si la photo ne contient qu’une page du manga
- Journaux : comme Le Monde en pdf , trop petit pour être lisible
- Magazine : illisible car le zoom ne fonctionne pas sur les pdf avec images

Bien sûr, il est possible de zoomer sur les jpeg, mais ca rend la lecture beaucoup moins fluide. Clairement, ce genre de support n’est pas adapté aux petits ebook reader. L’iPad ou un Reader au format A4 comme le Kindle DX sont de meilleurs choix. La charge est possible via le port USB mais dure quatre heures, avec un chargeur secteur elle ne dure que deux heures. De plus, le chargeur de la PSP est compatible. J’évalue maintenant l’autonomie à 15 jours avec une lecture modérée, celle-ci évoluant en fonction de l’appétit du lecteur.

Points positifs :
  • Taille réduite
  • Poids léger
  • Autonomie
  • Ecran tactile
Points négatifs :
  • reflets
  • lecture impossible de magasines ou journaux au format A4
Conclusion :
Au bout de quelques semaines d’utilisation, je suis vraiment satisfait de mon PRS 600. Je possédais un grand nombre de pdf, que je n’avais pas le courage de lire sur écran du fait du nombre de pages. L’eBook Reader était la solution idéale. De plus, de nombreux livres sont tombés dans le domaine public et peuvent être lu gratuitement en respectant les droits d’auteur. Le manque de connexion 3G ou Wifi comme sur le Kindle ou les nouveaux reader ne se fait pas sentir. Lorsque le PRS 600 est chargé de nombreux livres, pas besoin de le rebrancher sur un ordinateur avant longtemps.

Liens utiles :

Livres libre de droit :
http://www.ebooksgratuits.com/

Un choix de livres récents :
http://www.ebooks-gratuit.com/

Calibre, un très bon logiciel pour convertir des textes au format epub :
http://calibre-ebook.com/

01 septembre 2010

Test du Sony PRS-600 1/2 – Historique des ebook et e-reader

Comme mon introduction sur l’histoire des ebook s’allongeait, j’ai préféré en faire un article dédié. Le test suivra d’ici quelques jours.

Voilà plusieurs années que Sony propose des lecteurs d’ebook, tout d’abord sur le marché japonais puis ensuite dans l’ensemble du monde. Le livre électronique existe depuis plus de 10 ans. Avec un peu de nostalgie, je me revois en 2000 lisant des classiques de la littérature sur mon psion Revo. Déjà, à cette époque le site mobipocket proposait d’acheter des livres dans leurs versions électroniques. Des applications mobiles étaient disponibles pour Palm, Psion et Windows Ce. Mais en 2000, le marché n’était pas encore assez mur pour être rentable et les éditeurs n’ont pas souhaité investir dans ce domaine.

La première révolution s’est produite fin 2007 grâce à Amazon et son Kindle. La société américaine leader dans la vente de livres à travers le monde a signé des contrats avec de nombreux éditeurs pour vendre des livres électroniques pour moins de 10 dollars. Par la même occasion, elle proposait son propre terminal, la Kindle, un lecteur d’ebook connecté en 3G. Ainsi chaque lecteur pouvait à tout à moment de la journée télécharger un livre sans passer par un ordinateur. La force d’Amazon est son e-reader le kindle pratique et intuitif, ainsi que son magasin d’ebook proposant des tarifs concurrentiels. Car un livre électronique vendu au même prix qu’un livre papier ne rencontrera peu de succès, les gens pour le même prix opteront pour la version matérielle. Depuis 2009, le kindle est disponible partout dans le monde, j’ai de nombreuse fois hésité à le commander, mais le fait qu’il ne soit disponible que sur amazon.com m’a dissuadé.

La seconde révolution est en train de se produire et va normalement contribuer à développer et dynamiser le secteur. Même si je n’adhère pas au produit, je dois avouer que l’iPad d’Apple a commencé dernièrement à bouleverser le secteur. Tout d’abord niveau tarif, les e-reader équipé d’encre électronique sont souvent vendu au alentour des 300€. Apple avec son iPad propose un écran couleur pour 500€ et pleins de possibilités multimédia absentes des e-reader. La proximité des prix est un risque pour les liseuses électroniques, d’ailleurs de nombreux constructeurs proposent des réductions ou des modèles moins onéreux dernièrement. Ensuite, c’est le business même d’Amzon qui commence à être mis à mal. Entre Apple, le champion de la vente de la musique en ligne et les nouvelles plateformes de téléchargement proposé par les éditeurs eux même, la concurrence commence a être serré. Amazon a d’ailleurs du revoir le prix de certain livres sous la pression des éditeurs et dépasser la valeur symbolique des 10 dollars.

En tant qu’utilisateur, je ne voulais pas mettre plus de 150€ dans un e-reader, de plus je ne souhaitais pas être lié à un store / magasin comme Amazon. D’ailleurs, je cherchais un e-reader qui gérait le pdf, chose impossible sur les premiers Kindle. Par la force des choses, je m’orientais vers les modèles Sony. Et comme je cherchais un modèle qui pouvait les jpeg, le PRS 600 s’est imposé d’emblé.

Et pourquoi pas un iPad ? Car je suis déjà un habitué de la marque avec entre autre iPod, iPhone et MacBook Pro. Parce que l’iPad, pour moi ca reste un gros iPhone avec toutes ses limitations. Quel intérêt d’avoir un e-reader s’il pèse près d’un kg ? Quel intérêt de lire des vidéos, si elles sont limités au format « iTunes » ? L’iPad est objet peu nomade avec énormément de limitation, une sorte d’iPhone de salon, amené à prendre la poussière sur la table basse. Je possède déjà une tablette du temps des UMPC qui est moins limité et je m’en sers que pour pour surfer, souvent sur des sites en flash ou lire des vidéos. Tout ca je ne pourrais pas le faire avec l’iPad. Cette machine n’est déciment pas pour moi.